Les aventures de Tom Tom (non, ce n’est pas un GPS)
Bon, pour vous donner le contexte, je suis sur les lieux du crime d’hier soir. Non, rassurez-vous
(ou tout du moins je vous rassure si vous ne pouvez pas le faire vous même…) il n’y a pas eu de réel crime. Je suis donc à l’aéroport de Bangalore. Nathan vient à peine de monter pour passer la sécurité. Je suis donc laissée pour compte, avec la non certitude d’avoir une prise de courant pour bosser sur mon ordi, des bananes et des crêpes comme seuls éléments de potentielle survie à ses quelques 6-7 h d’attente.
Ah oui, et juste pour info, nous sommes dans un aéroport Indien, ce qui veut dire qu’une fois que vous rentrez, vous êtes coincés POUR-DE-BON . Et là, vous dites BYE BYE le subway qui vous fait de l’oeil à l’extérieur …
« best managed airport in India » dit le trophée qui trône au milieu. Mes fesses oui, un « best airport » ça laisse pas ses passagers mourrir de faim. Pfeuf!
Tout à commencé par un soir d’orage, de pluie et de tempête (ça semble évident maintenant, pluie et orage ça fait forcément une tempête, quoique..bref!). Nous étions bien sagement dans notre petit appart (je dis « petit » parce que ça fait plus mignon et cosy pour l’histoire, en vrai il est plutôt grand, RE bref). Entrain de manger le repas le plus sain qu’il vous est donné de manger :
DOMINOS PIZZA. o//
Après cette delicious pizza, j’avais fait des crêpes qui n’ont pas été mangées, évidemment (qui a envie d’une crêpe après une pizza …) (ah ba euh en fait…j’en ai mangé moi, woops).
Et là vous vous dites, « bon, elle va nous faire combien de paragraphes avant de commencer sa maudite histoire! » MAUDITE, c’est bien le mot.
Je disais donc, il pleuvait à torrent dehors, les éclairs étaient tous plus gros les uns que les autres. Le vent s’engouffrait dans l’appart à grand coup de « VOUUUUUM » (je fais bien le vent hun) et de courants d’air glacés faisant claquer les portes (gardez bien ça à l’esprit, c’est important pour la suite …).
Thomas était en stress pour le poids de ses bagages, remplissant les poches de son manteau, me demandant si je pensais qu’il pouvait prendre son appareil à part en + de son bagage à main,
échafaudant des plan de drague d’hôtesse de l’air en fonction de l’âge (a.k.a sourire pour la jeune, mes crêpes pour la vieille …). Le futur vous dira qu’il aurait dû se soucier d’autre chose…
Il finit par boucler sa valise (pour la 3 ème fois ou quelque chose du genre..). Je soupèse, disant
« ouah c’est laaaarge » pour le rassurer, ahum. Quentin fait de même. Nous sommes confiants!
(tiens un mignon petit cafard s’envole telle une coccinelle sur le siège d’à côté *chic*)
Une petite partie de belote pour quentin et tom pendant que je commence ma valise … Il est 22H30. Le taxi appelle, il est temps pour tom de prendre ses clics et ses clacs et de nous LÂCHER LA G***** (oui, grippe). Nan je wigoooole. Il est temps (oui ça fait 2 fois que je le dis) pour thomas de prendre sa choulie petite valise avec son auto collant decathlon et de s’en retourner dans son pays natal qu’est la France. Nous l’accompagnons en bas. Il pleut toujours des trombes. Le taxi est garé bien sagement devant l’entrée du bloc pour ne pas que Tom mouille sa belle chemise et ses chaussures en crocodile (il a pas vraiment des chaussures en croco dans l’histoire mais bon…). Accolades et embrassades, tom ne tarde pas à monter dans la voiture. Il est 23h.
Nous remontons à l’appart avec quentin qui repartira tout benêt avec des crêpes et du bon chocolat (ouais trop cool!). Nous continuons nos valises, commençons le ménage, faire sa valise, c’est looooong. Le temps passe, minuit passe, le téléphone sonne . . .
Et là vous avez tous devinez, qui est-ce ? THO-MAS! Bravo!
« Ouais Hélène?! *essouflé* »
« Ouep ? »
« Est-ce que tu peux me rendre le plus grand des services là tout de suite maintenant ? »
« EUh ben oui, enfin ça dépend, s’il s’agit de te sortir d’une meute de chiens enragés et ayant vraiment la rage ça va pas être possible, je fais ma valise là » (oui bon OKKK, j’ai pas vraiment dit ça… vous pouvez vous contenter des 3 premiers mots de la phrase..)
« Est-ce que tu peux trouver mon papier de registration et … me l’apporter à l’aéroport le plus vite possible! Ils ne me laissent pas passer si je n’ai pas ce papier. Il doit être quelque part dans mes tiroirs dans ma chambre, dans une pile de papier »
« Ok, je te rappelle »
Je fouille, retourne tous les tiroirs de tom, plus ou moins vides d’ailleurs… Je ne trouve pas le maudit papier. Je rappelle tom
» Ouais je le trouve pas »
« Mais si il doit être avec ma souris, a côté »
« Ok, je raccroche pas! »
Je fouille, fouille et fouille encore, je finis par trouver une énorme pile de papier, mais que des textes de cours, pas de registration paper… Godamnit. je reprends le téléphone
« Il est pas là, il est pas dans les tiroirs dans le salon? »
« Ouais ptetre »
Je retourne tous les tiroirs… copies de passeport à gogo, photocopie de permis internationale, mais toujours pas ce maudit papier.
Nathan « Is that yours the papers on the table »
« dunno »
« IS that it?! »
J’attrape le papier, j’attrape le combiné.
« Ok tom , je l’ai! Qu’est ce qu’on fait ? T’as appelé ton taxi driver » « ouais pas dispo » » On peut pas aller en scooter avec quentin ? ça va prendre trop longtemps ? » « ouais nan il pleut »
« Zareen (notre proprio) n’a pas de voiture ? »
« Je sais pas, je crois pas. »
« Ok, je cours chez elle et j’essaie de trouver une solution, ok? je te rappelle »
Je cours, pieds nus, en short en petit débardeur (pas le truc idéal en inde…) (ça aussi c’est important pour la suite…oubliez pas)
Je dis à Nathan en courant que je vais chez zareen, je crie un « BE RIGHT BACK » juste avant que les portes de l’ascenseur » ne se referment.
(Rappel, il y a de l’orage, et en inde, orage veut dire coupure de courant toutes les 5 min)
Nous sommes au 2nd étage, Zareen au 4 ème.
Je monte, 3, « 4th floor » me dit l’horrible voix de l’ascenseur. « PVIOUUUU » coupure de courant avant que les portes n’aient commencé à s’ouvrir. CHOUETTE ALORS.
Je me rappelle alors qu’olivia m’avait dit que tom s’amusait de temps en temps à ouvrir les portes de l’ascenseur à la main . Je tente ma chance, TADAAAA (autant vous dire que je me suis sentie un peu comme super man (ouais parce que super woman elle ouvre pas les portes d’ascenseur comme dans Loïs et clark).
Je cours à la porte. Le courant revient juste avant que je sonne (la chance… ah ba oui, car les sonettes sont électriques, faut préciser ça). Une fois, pas de réponse, 2 fois.
J’explique la situation à Zareen qui a bien du mal à me comprendre (merci l’australie : ) ).
Elle appelle tom, je dis à tom de lui demander si un de ses amis à une voiture. Tom explique.
Ni une ni deux, elle appelle pour avoir une voiture URGENTLY (nous verrons ce que ça donne le urgently indien…). Je dois allez me changer car bon, aller à l’aéroport comme ça ce n’est pas trop conseiller… Zareen me dit « I ll come along with you ». Je pensais qu’elle voulait dire « à l’appart ».
J’attends, attends, attends. Dieu que le temps semble long quand vous êtes pressés.
Elle finit ENFIN par arriver jusqu à l’ascenseur. « Oh you can go get change i ll oihrgzihegoqihgoi *a pas compris la suite* »
Je redescends, sans panne de courant cette fois. Je vois Nathan, assit pas terre, adossé au mur.
Pendant 2 sec je me dis « nan, mais nan, il m’attend juste sagement »… je lève les yeux, la porte est fermée.
« You re kidding me right ? »
« nope .. »
« nooo, noooo , nooo! »
Nous voilà « enfermé à l’extérieur » (oui c’est stupide, c’est pour ça que je mets de guillemets), sans clé..;
Notre chance, j’avais le papier de Tom dans la main et nathan une 10 aine de photocopies…
Nous partons donc pieds nus, en short, rejoindre zareen. Retour au 4 eme étage, zareen et son marie son devant l’ascenseur.
Arrivée en bas, nous nous dirigeons vers le gate. J’ai de gros doute sur la venue aussi rapide du driver.
« There s a car! Is it this one ? »
« no it s not .. »
Elle demande, c’est bien notre chauffeur!! (ah, je viens d’éternuer sur mon écran, je vois plus rien..) Woo ooo. C’est la première chose rapide qui se passe pour moi en Inde. On ne peut pas en dire autant du moteur de ce « truc ».
Petite info : Le taxi est un espace de mini van, rouge, qui doit avoir 25 ans facile. Vous savez ceux qui donnent l’impression qu’il vont piquer du nez et qui ont été coupés à la hache devant et dernière. Un peu comme l’ancienne voiture de Brendan (pour ceux qui connaisse… RIP mini van)
Bref, pas l’engin le plus folichon quand on est pressés..
Hop, tout le monde en voiture. Nous partons, j’appelle thomas pour lui dire que nous sommes en chemin
« dis lui de tracer comme il a jamais tracé »
Je demande à zareen de dire ça au chauffeur » I already told him »
Ah, c’est pour ça alors qu’on fait du 50 …. Je fixe le compteur et commence à douter…(counasse d’hôtesse qui se la pète qui vient de shooter mon chargeur d’ordi..)
Quand je dis à Nathan de checker le compteur « what can we do »
Le chauffeur semble entendre. Il s’active un peu et atteint les 80, 90… WAOOO
Thomas appelle « vous êtes ouuuuù? Il faudrait que vous soyez là dans 10 min… »
Je ne sais pas, je n’ai aucun repère, pas de panneau. Je demande à zareen , qui demande au chauffeur.
« 7-8 minutes »
« 7-8 min tom »
« jmen fous, dis lui qu’il faut qu il soit là dans 5 min. »
« ok ok, on fait le max »
Je rappelle om pour élaborer le plan
» Ok, j’arrive, prépare la clé (…) je te file le papier, tu cours, et tu envoies un texto si tu es dans l’avion. Ok ? »
« ok. Je suis sur le gros passage clouté du milieu »
Nous roulons, roulons, j’aperçois les panneau « terminale »
Le téléphone sonne » vous êtes ou?? »
« On arrive tom, d’ici une minute ça devrait être bon »
« ok. »
« Allez, ça va le faire! »
Raccroche.
Nous nous rapprochons le l’entrée. Et là … le truc qui n’arrive jamais dans les films d’actions…
Ralentisseur. D’abord un petit. On reprend un peu de vitesse… et là, la mer de ralentisseurs.
Mais quand je dis la « mer » je n’exagère pas. La mer, le serpent quoi. Une bosse, 2 bosses , 3 bosses …….7 bosses… On reprend un peu de vitesse… et la rebelote 1, 2, 3 4……7 et là
(je sais vous allez avoir du mal à me croire….) slalom de grilles.
Gauche droite gauche droite gauche droite gauche droite.
Dernière ligne droite. Ce qu’il y a du cool avec cette voiture pourrie, c’est que j’ai pu me prendre pour james bond, ouvrir la porte coulissante et scruter l’horizon avec l’air frais me fouettant le visage.
« IT S HIM IT S HIM »
Je saute de la voiture en marche ( ouais si allez, un ptit peu quand même..)
Je cours (pieds nus, en short si vous vous rappelez bien … Le sol étant du carrelage et couvert de pluie …) (me suis tordu la cheville,of course, je serais pas vraiment james bond sinon..)
« Tiens tom, couuuuuurs »
Il avait pas l’air super pressé ou inquiet le tom… (Probablement ayant perdu tout espoir…)
trop nul quoi, moi j’étais à fond dedans.
Il me file la clé (je l’aurais presque oubliée celle là …)
« Ok, on t’attend au cas ou! c yaaaa! profite! »
On se gare un peu plus loin pour pas payer le parking. On pensait attendre 5 min car il était déjà 1h15 passé. (son vol était à cet heure là).
5min, 10 min, 15 min…. J’appelle
« je sais pas, j’attends encore… »
20 min. Le camion « fourrière » pour emporter les voitures arrive.
C’est donc parti pour un petit tour de manège. On se gare plus loin derrière d’autres voitures sur le bord de la route, mais le camion nous poursuit… .
Re belotte, les dos d’ânes …. Nous finissons donc par entrer dans un parking.
On rappelle tom « je sais pas, je te dis direct dès que je sais »
L’attente sera encore longue ….
On essaye de rappeler, thomas raccroche. Est-ce bon signe ? J’ose croire et espérer que Oui.
On attend, Zareen est au summum de son stressomètre. Le téléphone sonne enfin.
Un blanc puis « C’est bon, Je suis DEDANS! »
Soulagement, mission accomplie. A nous le ménage et les 2 h de sommeil. Yeepee!
Nous aussi on t’aime tom.
(wouah, je scroll up, c’est vachement long. J’espère que vous avez appréciez cette histoire ENTIÈREMENT VRAIE, et que vous avez tenu le coup jusqu’à la fin)
ça m’a tout de même pris une bonne heure ce truc! Hope you enjoyed it!
xoxo
Hbouron's Blog 
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